la subversion est instructive

lundi, novembre 21, 2005

vive les punks, travestis ou pas

hier j'ai été au concert des wampas et une fois de plus les inventeurs du rock'n'roll (mais si mais si, allez donc voir leur site si vous ne me croyez pas) ont été à la hauteur, didier s'est même suspendu très très haut, à une barre de fer accrochée au plafond c'était du délire total, une extase absolue, une jouissance sans limite. en plus il est venu s'agenouiller entre "mon" copain punk et moi pour chanter "vie, mort et résurrection d'un papillon", et il m'a même caressé la joue en me regardant dans les yeux, j'étais plus sur terre (quoiqu'étant à ce moment précis accroupie).
oui, je parlais de ce punk très sympathique, c'est parce que le gibus, c'est bien gentil, mais c'est squatté par des lycéens petite veste de velour-pantalon moulant ou jupe évasée aux genoux-coupe beatles sages pour les garçons, ou la même en plus long derrière pour les filles.. en bref, c'est insupportable, d'ailleurs ils ne venaient même pas pour les wampas, mais pour les petits groupes qui passaient avant, des groupes de leurs copains du lycée, quoi. donc comme les "tu seras terriblement gentille", "second sex" ou "the naast", c'est bien gentil, mais ou ça ne casse pas trois pattes à un canard, ou c'est prétentieux au possible, après m'être légèrement ennuyée pendant une demie-heure (rien de très désagréable, sauf que quand tu viens pour les wampas... voilà!), je me suis dit que je n'allais pas attendre didier, jean-mi et cie pour m'amuser, et je me suis donc mise à pogoter comme une enragée, à tel point que le seul punk [qui après vérification s'est révélé ne pas en être un ;o) ] de l'assistance m'a prise en sympathie et qu'avec lui, un copain et une copine à lui on aformé un noyeau dur qui a continué d'embêter tout le monde et de nous taper dessus en rythme, j'ai a-do-ré. (au cas ou vous n'auriez pas remarqué que j'aime bien embêter les gens et me faire taper dessus...)
en bref, j'ai libéré le punk qui sommeille en moi, et je ne suis pas prête de le renvoyer au lit.
le seul problème c'est bien sûr que j'avais oublié de déjeuner, donc vu que le pogo c'est quand même plutôt fatigant, il y avait des moments où je me disais dès que j'ai assez de forces pour traverser la salle je m'en vais parce que sinon je vais vraiment m'évanouir, mais dès que j'avais repris des forces je me remettais à sauter comme un tarée et bousculer tout le monde. et ce pendant bien quatre heures d'affilée. et, à ma grande surprise, sans ressentir la moindre inhibition.
en plus, quand "mon" punk est revenu en bustier rouge bordeau et mini jupe en skaie noir, j'ai vraiment adoré... waouh, ça c'est super sexy ! et sentimental avec ça. un vrai fan des wampas, quoi, qui a de la classe comme didier, et du punch comme lui. dommage que j'ai pas pensé à lui demander son nom. en plus je dois avouer que s'il ne m'avait pas mise dans la bonne direction (au sens le plus littéral), je ne serais sans doute pas montée sur scène... oui, oui, vous avez bien lu, je suis montée sur scène, pendant le concert des wampas...
je suis rentrée épuisée, trempée de partout, avec les oreilles qui bourdonnaient, mais heureuse!!!
la prochaine fois qu'ils font un concert sur paris, j'en suis!!!!

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jeudi, novembre 17, 2005

sous les pavés les gamins

il y a là deux interprétations possibles, si l'on s'attache à décrypter la signification du titre, "sous les pavés les gamins". on pourrait dire que les gamins se sont pris les pavés dans la gueule, ce qui serait, avouons-le, assez nettement pessimiste, pour ne pas dire triste. on pourrait aussi, et là c'est moins logique grammaticalement parlant mais plus marrant, que les gamins tiennent les pavés à bout de bras pour les lancer sur les flics. on pourrait dire aussi que je raconte n'importe quoi et que comme je suis bourrée je mélange des vieux slogans toupouritourécupérémaisquanmêmetrèzévocateurs avec des gamins, mais ça ne marche pas, je n'ai rien bu ce matin si ce n'est un verre de limonade (et un deuxième avec un filet de grenadine).
justement, c'est précisément de ça qu'il s'agit. en fait le titre n'a aucun intérêt, à part d'activer mes neurones malgré le froid. c'est juste que j'avais envie de parler des wampas, et de dire que toutafonlive et même trop précieux, c'est quand même trop génial et moi je dis que c'est ce qu'on a fait de mieux jusqu'ici pour me passer la déprime parce que quand je les écoute je me sens un gamin, avec une certaine capacité à critiquer et sourire gentiment. bien sûr je sais bien que je me baladerai probablement plus jamais plus juste main dans la main avec un copain, et les deux heureux comme ça, avec des étoiles plein les yeux, et des bottes en caoutchouc aux pieds. en encore moins avec du rock'n'roll plein les oreilles et la force de l'innocence. mais n'empêche j'ai le droit de rêver et de montrer des petites fossettes sur mes joues, et j'ai le droit de me plaindre qu'il puisse y avoir le mal sur terre alors que je voudrais simplement rire en jouant, avec toute l'intransigeance d'un gosse. ça ne veut pas dire que je me rends pas compte de ce qui se passe vraiment, je sais bien que je n'ai plus onze ans, et ben je m'en fiche je les ai quand même.
et voilà.

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mardi, novembre 15, 2005

dehors les marchands du temple

yen a marre, marre, marre de tout ce monde pourri qui veut nous fermer la gueule, nous obliger à choisir notre camp (de concentration), progressistes ou réactionnaires, moi je m'en fous je suis vivante. j'en ai marre de la bienséance et ras le bol de la provoc fashion. je revendique mon droit de vivre sans obéir à quelque chefaillon que ce soit, sans idéologie, rien qu'avec des idées et des rêves. je revendique le droit d'être solidaire et de changer d'avis. le droit de cracher sur les statistiques et d'être encore, toujours, vivante quand même. je suis une fille, un gamin, une femme, un garçon si vous voulez, mais pas manqué foutez moi la paix pour une fois.ou peut-être une vieille mais j'ai toute la vie devant moi. y'en a marre d'une société qui parque les gens et flingue les évadés. elle aime pas quand ça brûle parce que c'était pas au programme. c'est juste une question d'adaptation? d'organisation?
renoncer à la violence? pas folle. se mettre debout n'est pas un crime. ou alors que l'état se rasseille. j'en ai marre d'une éducation qui dresse les gens sans les instruire. mes rêves je ne les dessine pas à partir de rien. pourquoi la culture est thésaurisée avant d'être aseptisée et marchandisée? laissez-nous nous intoxiquer si c'est ça le problème. c'est moins gênant quand c'est au lacrymos j'imagine. mais ça vaudra toujours mieux que de végéter, en garde à vue plus ou moins souple. je hais les caméras et les affiches publicitaires.
pourquoi on doit bosser comme des tarés alors qu'il y a tant de choses à penser, à souffrir, à jubiler, à inventer? pourquoi on doit bosser? je revendique le droit de songer à m'exprimer avant de songer à manger, et de boire avant de pointer. on ne peut pas enfermer les gens dans un boulot imbécile qui les laisse défoncés sur leur canapé devant la télé. on ne peut pas fatiguer les gens comme ça. je revendique le droit à la curiosité.
vous voyez même l'humanisme vous recommande de tout casser. soyez logiques, s'il vous plait, en toute créativité... non je n'ai pas l'intention de tuer. c'est moche, sale, et méchant. mais détruire... détruire un système, en détruire plusieurs, détruire des objets.. je rêve d'un incendie, de pyromanes lucides et (dé)libérés. ce qui n'a rien à voir avec de la politique c'est bien vrai, et pourtant.

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