lundi, octobre 09, 2006

j'me suis levée trop tôt..

un lundi matin en particulier ce n'est pas très difficile de s'imaginer faire les quelques pas qui vous séparent de la couette, et retourner se coucher bien au chaud.. mais voilà je suis une fille sérieuse, enfin, disons que je suis surtout une fille qui a des colocs, donc on ne peut pas repousser indéfiniment l'heure du réveil quand dans la pièce d'à côté une fille aussi peu réveillée est en train de se battre (au sens figuré je vous rassure.. quoique, d'ailleurs) avec son chat (odieux, le chat).

le résultat c'est que là, trois heures après avoir pris cette décision éminemment courageuse -n'est-ce pas- je me rappelle avec une nostalgie décuplée l'étrange somnoland dans lequel nous avons fait escale lors de la fameuse nuit blanche.. figurez-vous un hangar, enfin un gymnase parce qu'il y a les lignes de zones jaunes, rouges et blanches par terre. pour y entrer, chaussons obligatoires: en fait de chaussons, ce sont de bizarres petits sacs en plastiques bleus avec un élastique à la cheville, façon charlotte, mais qu'on aurait mis aux pieds quoi (avec mes bottes à talon ça faisait trop classe d'ailleurs). une fois enfilés ces trucs bizarres, on s'allonge par terre (j'avais un poncho particulièrement moelleux et confortable, coup de chance), sous des lampes mobliles qui vous balancent des lumières de phare par intermittence dans la figure, cependant que le doux ronronnement mélodieux de marteaux piqueurs poussés à fond, avec l'aide ponctuelle de quelques sifflets et alarmes diverses, vous aident à entrer dans un suave état léthargique: ni veille ni sommeil, somnolence.. comme le nom de l'oeuvre d'art (si si, c'en est une) le laissait par ailleurs aisément supposer.

bon, j'avoue que les 15 premières minutes j'ai surtout passé mon temps à rigoler, en regardant la tête des filles avec moi qui n'avait pas l'air de comprendre pourquoi l'auteur utilisait de telle moyens pour arriver à une fin supposément simple et sympathique à 3h du mat. quant à notre cher camarade étendu à côté, il fermait les yeux, béat, même pas vraiment motivé (malgré ses dénégations qu'en je l'en accusai) par ma proposition de lancer un pogo, l'ambiance et la musique s'y prêtant assez à mon goût. bon, il faut avouer que le karaoké auquel nous avions assisté juste auparavant nous avait mis à tous les nerfs à rude épreuve, pour être honnête: entre les beuglements audibles à 800 mètres à la ronde censés évoquer Comme d'habitude, le massacre de Love me tender version électro, la chenille partie sur une chanson inidentifiable, et l'hystérie déclenchée par Tous les garçons et les filles... faut nous comprendre.

enfin. ce somnoland m'a en tout cas vraiment délassée, et j'y retournerai bien faire un tour, si je pouvais. mais tout à l'heure, on va faire du freudisme politique... faut que je me réveille pour de bon, ce serait tellement dommage de rater ça.

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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

sympa de te lire,
les nuits blanches, le mal de crane ça me rappelle de vieux souvenirs...
j'aime bien te lire, au fait freudisme politique, faudra que tu m'explique ça !
bye

10 octobre, 2006 09:26  

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