lundi, octobre 02, 2006

le temps est long

et voilà, il va falloir que j'envoie un grand mail collectif pour dire que je me suis remise au blog. quoique réflexion faite je vais plutôt attendre quelques jours histoire de voir si je m'y remets vraiment, et ensuite je prendrai le risque de vous avertir.
enfin.
ces derniers mois ont été mornes et intenses, douloureux et radicaux. j'ai changé. (d'accord ça ce n'est pas une nouvelle... ça m'arrive tout le temps. mais là plus que d'habitude je pense) je crois que je suis même devenue assez grave, assez sérieuse.
je veux partir. j'en ai marre, je ne supporte plus l'idée d'être enfermée dans ce système éducatif, cette vie rangée. je rêve violemment de grands espaces et de villes tentaculaires, d'argentine et d'aventure, de folie. de toutes façons, elle s'invite déjà sans qu'on lui demande trop son avis celle-là. j'ai dit que je devenais grave, pas posée. ça ce sera pour quand je serai morte j'ose espérer.
la fatigue est de plus en plus obsédante, insidieuse, la fatigue et l'envie.

j'ai lu récemment le garde du coeur, de sagan, un livre splendide. cette fois-ci ce n'est vraiment pas un livre à thèse. le contenu n'a guère d'intérêt autre que poétique, qu'assorti à la splendeur, la perfection minutieuse d'une écriture aussi simple qu'elle est digne d'un dandy des plus brillants. ce livre est une bulle, une jolie bulle sculptée, irréelle et impossible, fragile, à ne surtout pas comprendre. ce livre est beau.

la beauté, elle aussi, me hante. comme j'aimerais pouvoir de nouveau lire, comme cet été, comme avant, avant paris, avant la "vraie vie", comme dans les songes où l'on n'a rien d'autre à faire que de lire, vodka et souris déglinguée étant dès lors de fidèles et suffisants compagnons.
boire pour se consoler serait vraiment une très mauvaise idée, n'est-ce pas.
ils ne me suffisent vraiment plus, j'ai vieilli, et ça me fait peur.

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